Le Beau Danube Bleu avec l'astronef de 2001 : L'Odyssée de l'espace, la Neuvième Symphonie de Beethoven accompagnant Alex dans Orange mécanique, ou encore la Valse de Chostakovitch sur le générique d'Eyes Wide Shut...
Chez Stanley Kubrick, images et sons ne font qu'un. Chaque film décline sa singularité dans le choix des œuvres musicales : partitions baroques pour Barry Lyndon, musique contemporaine dans Shining ou rock'n roll avec Full Metal Jacket. Quel est le secret de cette alchimie ?
Premier ouvrage en langue française sur le sujet, Les Écrans sonores de Stanley Kubrick analyse aussi bien la précision technique que la puissance symbolique dans l'emploi de la musique par le cinéaste américain. Depuis le choix exact d'un hymne militaire jusqu'à l'utilisation éthérée d'un trio romantique, le traitement musical kubrickien se révèle à la fois réaliste et expressionniste. Les partitions de Haendel ou des Rolling Stones ont contribué à faire de Kubrick le maître du perfectionnisme cinématographique. Car, dans son oeuvre, ce n'est pas la musique qui sert le film, mais le film qui sert la musique.